Pollution numérique : Quelques gestes simples pour réduire votre impact écologique.
On en a pas forcément conscience car, dans le numérique, tout est dématérialisé et invisible. On utilise même souvent le numérique comme outil écologique miracle. Or, le numérique consomme plus de 10 % de l’énergie consommée au niveau mondial. C’est autant que l’avion et, si rien n’est fait, en 2025, le secteur polluera autant que le trafic automobile mondial. La pollution numérique est invisible mais réelle!
Une pollution numérique invisible
La pollution numérique est sournoise. Elle ne se voit pas, ne fait pas parler d’elle et pourtant elle existe bel et bien. Et elle est présente à toutes les étapes, de la production des appareils à l’envoi d’un mail sur internet. La consommation d’énergie commence avec la production des appareils. Ces appareils sont des grands consommateurs de métaux lourds et rares. L’extraction des métaux dans les mines a été accélérée ces dernières années avec les conséquences sur l’environnement qu’on imagine. Il est relativement facile d’imaginer que l’activité de production des appareils électroniques est une source de pollution importante. Les effets sont visibles et les dégâts facilement démontrables. Ce qui est moins visible, c’est par exemple l’impact de votre activité sur internet.
Envoyer un mail d’1 MO à un correspondant équivaut à la consommation électrique d’une ampoule de 25 W allumée pendant une heure ! Et on envoie actuellement plus de 10 milliards (hors spams) de mail par heure… Je vous laisse faire le calcul ! Un internaute qui fait 1000 requêtes sur des moteurs de recherche par an, c’est 287 000 tonnes de CO2 relâchés dans l’atmosphère. Soit l’équivalent de 1,5 millions de kms parcourus en voiture… L’énergie utilisée, au niveau mondial, pour une heure de navigation sur Internet, équivaudrait à 4000 tonnes de pétrole, soit 4000 allers-retours Paris – New York. On pourrait continuer encore longtemps. Sachez seulement que si Internet était un pays, il serait le 6ème plus gros consommateur d’énergie.
Des solutions pour limiter votre impact
Chaque geste sur internet, envoyer un mail, consulter son téléphone, regarder un film…, a un impact. Il existe des solutions simples pour limiter votre impact écologique et réduire la pollution numérique. La plus radicale consiste bien sûr à se déconnecter complètement, recycler ses appareils et partir vivre au fond des bois ! Mais sans en arriver là, il est possible de diminuer considérablement l’énergie consommée sans changer vraiment son utilisation des produits numériques.
Triez vos mail. 500 mails supprimés, c’est un arbre de sauvé. C’est un beau slogan mais lorsqu’on connaît le coût écologique et la quantité d’énergie nécessaire au stockage des informations sur Internet, il devient logique que limiter la quantité d’information stockée est un moyen de diminuer la consommation. Supprimez les mails inutiles et désabonnez vous des newsletters que vous ne consultez pas et qui arrivent tous les jours dans votre boite mail. Conservez quand même celle de Tourismedigital.info, d’autant plus que, pour des raison écologiques justement, nous ne vous envoyons qu’un mail par semaine ! Lancé en 2016, le site Cleanfox vous permet en un clic de vous désabonner des newsletter inutiles.
Choisissez votre moteur de recherche. Il existe des moteurs de recherche plus écologiques que d’autres. Ecosia par exemple, est un moteur de recherche solidaire qui reverse 80 % de ses bénéfices à la plantation d’arbres dans le monde entier.
Ne changez pas votre matériel trop souvent: “passer de 2 à 4 ans d’usage pour une tablette ou un ordinateur améliore de 50% son bilan environnemental », selon l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’énergie).
Enfin, réfléchissez avant d’envoyer un mail, et limitez le nombre d’onglets ouverts en même temps. Une question devrait venir à l’esprit avant d’effectuer une action sur Internet : est ce nécessaire ? Adopter ces réflexes permet de limiter, au niveau individuel, l’impact du numérique sur l’environnement. Être conscient de son empreinte écologique laissée par son activité numérique est déjà faire le premier pas nécessaire au changement.