Airbnb : cauchemar des villes mais sauveur des campagnes ?
Si la majorité des grandes agglomérations, Paris en tête, tentent de freiner l’expansion d’Airbnb par tous les moyens et infligent des amendes records aux propriétaires qui abuseraient de son usage, la perception de la plateforme est bien différente dans les campagnes.
Un partenariat Airbnb / AMRF
Mi février, l ‘AMRF, qui regroupe les maires de plus de 36000 communes françaises, et Airbnb ont annoncé avoir conclu un partenariat. Airbnb s’engage à mettre en valeur les territoires les plus isolés. Il faut dire qu ‘entre 2012 et 2017, le nombre d’annonces concernant des logements dans les communes de moins de 2000 habitants a été multiplié par 37. Ce sont pour l’instant plus de 50 000 logements qui sont proposés sur la plateforme dans ces communes qui, pour 90 % d’entre elles, ne possèdent pas d’hôtel.
Pourtant, même si ces communes ne possèdent pas de parc hôtelier pouvant accueillir les hôtes de passage, ce n’est pas le désert non plus. Les plateformes de location de gîtes, comme Gîtes de France par exemple, sont bien implantées dans ces zones rurales. Si ces prestataires ne suffisent plus, c’est bien parce que la demande a changé, tant du coté des propriétaires de logement que de celui de leurs hôtes. Le développement d’Airbnb a changé le comportement des utilisateurs. Du coté des propriétaires, cela permet d’apporter un complément de revenu souvent bienvenu.
Airbnb progresse dans les campagnes
Airbnb poursuit donc sa progression dans les campagnes et y est vu comme une manne potentielle de revenu. Cela profite à tous les partenaires de la commune, le propriétaire du logement bien sûr mais aussi les commerçants et par conséquent l’économie locale.
Le partenariat entre l’AMRF et Airbnb est donc aisément explicable. Reste à voir quelles conséquences il aura sur les acteurs traditionnels des locations dans les campagnes.
