Elon Musk et ses taxis autonomes veulent révolutionner le transport de personnes.
Avec l’arrivée d’Uber, le marché du transport de personnes avait été sérieusement secoué. Cela fait maintenant plusieurs années que le système disruptif d’Uber a été, soit régulé, soit accepté. Et c’est au tour du géant américain de craindre pour son hégémonie avec l’arrivée annoncée des taxis autonomes.
Elon Musk promet 1 million de taxis autonomes en 2020
Une annonce choc
Dans une annonce dont lui seul a le secret, Elon Musk, le CEO de Tesla a lancé avec aplomb : « Je peux annoncer des « robotaxis » autonomes pour l’année prochaine avec un grand degré de certitude ». Cette fois, le ton est donné. Uber peut trembler car son modèle risque de vaciller. L’entreprise américaine a basé tout son modèle sur les chauffeurs. Le modèle de Tesla est assez similaire, le chauffeur en moins ! Et c’est là que le potentiel de la voiture autonome prend tout son sens…
L’Uberisation de la voiture autonome
Tesla n’est pas la seule sur le marché des voitures autonomes, tous les grands constructeurs y réfléchissent. Et, sur le marché des taxis autonomes, l’entreprise d’Elon Musk devra affronter Google. Autant dire que le combat va être rude ! Et pourtant, le modèle de Tesla est prometteur. Puisque l’idée, c’est que chaque Tesla puisse se transformer en taxi. Chaque propriétaire pourra donc tranquillement faire travailler sa voiture pendant qu’il ne l’utilise pas ! Simple et génial en même temps. Sauf que… la voiture autonome se heurte encore à pas mal d’obstacles juridiques et moraux. Le système n’est pas encore prêt à se passer complètement de présence humaine. Selon le CEO de Tesla, ce problème sera réglé dès l’année prochaine…
Des taxis autonomes qui peinent à convaincre
Des investisseurs sceptiques
Les investisseurs n’ont pas été vraiment convaincus par l’argumentation de Musk lundi, jour de l’annonce. L’action de Tesla a perdu près de 4 %. Signe que la crédibilité du constructeur sur le domaine des taxis autonomes n’est pas encore totalement reconnue. Waymo, la filiale d’Alphabet (Maison mère de Google) semble dominer le marché et si Tesla veut se faire une place, il faudra plus que quelques annonces de son PDG.
Des législations dépassées
La plateforme annoncée par le constructeur de véhicules électriques et autonomes va aussi se heurter à de nombreux problèmes juridiques et législatifs. Les législations ne sont pas encore prêtes face aux véhicules autonomes et, si des expérimentations existent, cela reste des expériences. En France, la nouvelle loi mobilité autorise la mise en service de véhicules autonomes dès 2020. Il faudra un certain temps au droit pour réagir et s’adapter aux nouveaux cas générés par l’arrivée en masse de ces véhicules. On peut facilement imaginer que le scénario créé par Uber lorsqu’il a débarqué sur la marché grâce à des vides juridiques dans la législation de nombreux pays il y a quelques années, se reproduise. La technologie qui irait plus vite que la loi, ce n’est pas un phénomène nouveau !